J’ai étudié les horaires des bus, et il devrait y en avoir un à 9h05, let’s go. Il y a deux dames à l’arrêt de bus, devinez d’où elles viennent… Elles sont françaises ! Elles me demandent où je dors parce qu’elle sont dans une chambre à 130£ la nuit me semble-t-il. Elles viendront peut être dormir à l’auberge ce soir. C’est vrai que mon auberge n’est pas sur Booking. Départ du bus, c’est un monsieur assez âgé au volant. Il prendra deux passagers sur la route. L’un qui sent l’alcool et le tabac, avec un gilet fluo et des tatouages qui sortent du col. Et l’autre m’a moins marqué. Le conducteur m’indique mon arrêt, le Geàrrannan Blackhouse Village. Ce sont des maisons au toit de chaume, utilisées depuis longtemps et jusqu’aux années 70. Une maison est reconstituée, comme en 1950, et non pas comme en 40! Ah-ah. Il y a le métier à tisser dans la salle où le bétail eut été, et le monsieur fait une démo de tissage du fameux Harris Tweed. Il y a eu jusqu’à 20 tisserande dans le village à l’époque. C’est beau ! Et de l’autre côté de la cloison, la reconstitution de la maison. Deux salles enfumées, c’est de la fumée de tourbe!
La vue depuis le village est pas mal, je descend jusqu’à la plage où je vois des moutons, et je monte un peu pour essayer d’avoir une vue d’ensemble. En montant, un vieil écossais me tien la jambe an me disant que c’est un endroit sacré ici spécifiquement, et il me dit qu’il a plein d’histoires et qu’il sait où est le Saint Graal .. En chacun de nous ahah. Thank you King Arthur.
Je mange un bout au café, et je me met en marche pour Dun Carloway Broch, une structure circulaire en pierre à double mur, pour palier les intempéries, datée d’il y a 2000 ans. Elle est encore à moitié debout et est assez impressionnante.
Moi qui pensais avoir à faire du stop, je me rends compte qu’un bus va passer pour aller à mon prochain stop : Calanais Standing Stones.
Il y a 3 sites de pierres levées à quelques 100aines de mètres chacune. Impressionnant quand même ce bordel. Les photos sont pas terribles par manque de soleil mais elles sont là.
Sur le plus grand site, de l’autre côté du grillage il y a un toutou qui attends que les touristes lui lancent le bâton. Je suis aller jouer avec lui mais ça aurait pu durer des heures!
En attendant le bus, je vois un fermier assez jeune et enveloppé arriver avec un truc bizarre dans les mains, quand il se rapproche je vois que c’est un fusil. Je me dis merde, il est pas content que je sois passée dans son champ, non c’est pas vrai, il avait plutôt l’air inoffensif et sympa. Il me demande si j’attends le bus, je suis plantée au milieu du carrefour, donc c’est une bonne raison pour me poser la question. Je lui demande si il chasse, et il me dit que oui, des rats! Il y a une ferme plus loin où les rats mangent tout, il va s’en charger.. Très bien… Et retour par le bus à Stornoway, toujours le même conducteur.